samedi 17 juillet 2021, 03:27

Cacace, le Kiwi qui a bien mûri

  • Liberato Cacace fait partie des grands espoirs néo-zélandais

  • Les Kiwis espèrent créer la surprise à Tokyo

  • "Nous ne voulons plus être considérés comme des outsiders"

À 20 ans, Liberato Cacace compte déjà parmi les valeurs sûres du football néo-zélandais. Originaire de Wellington, le latéral a fait ses débuts en sélection à l’âge de 17 ans. Deux ans plus tard, il était déjà considéré comme le meilleur arrière gauche d’A-League.

En 2019, il s’est adjugé le titre de meilleur jeune joueur de Wellington Phoenix, devançant au passage Sarpreet Singh, qui a depuis rejoint le Bayern Munich. Dès la saison suivante, la Players’ Association le nommait meilleur jeune joueur du championnat. Dans quelques jours à peine, le Néo-Zélandais entrera dans le cercle des olympiens.

Défenseur technique au tempérament offensif, il fait partie des tauliers d’un groupe de jeunes joueurs formés en Nouvelle-Zélande ces dernières années. Certes, Singh manquera à l’appel à Tokyo, mais les Kiwis pourront compter sur le renfort de deux pensionnaires de Premier League anglaise, Winston Reid et Chris Wood, et n’entendent pas se contenter d'un rôle de figuration lors du Tournoi Olympique de Football masculin.

Toujours à la recherche d’un premier succès après deux participations, ils comptent profiter de cette troisième expérience pour franchir un palier. "Nous sommes là pour montrer au reste du monde ce dont nous sommes capables, nous l’avons toujours dit", explique Cacace au micro de FIFA.com. "Nous ne voulons plus être considérés comme des outsiders. Pour ça, il faut changer l’image que les gens ont de nous."

"L’effectif est relativement jeune, surtout comparé aux autres sélections dans notre groupe. Mais ça n'est pas un problème. Danny Hay, notre sélectionneur, nous répète sans arrêt que nous avons le niveau et que nous ne sommes pas là par hasard." 

La Nouvelle-Zélande ne fait plus mystère de ses ambitions, comme en témoigne la présence de Reid, buteur lors de la campagne historique en Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™, et de Wood, fer de lance de l'attaque de Burnley. 

"Psychologiquement et physiquement, ils nous font beaucoup de bien", confirme Cacace. "Ils ont une influence très positive au sein du groupe et ils ne manquent pas une occasion de nous rappeler que nous pouvons réaliser de grandes choses aux Jeux. Sur le terrain, leur impact physique a de quoi impressionner la plupart de nos adversaires. Nous avons de la chance de les avoir avec nous. Dans l’ensemble, notre effectif est très sain. Il règne une excellente ambiance."

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Pour Cacace comme pour tous les athlètes présents à Tokyo, le report des Jeux Olympiques causé par la pandémie de Covid-19 n’a pas été simple à gérer. Mais l'entrée en lice contre la République de Corée n’en sera que plus mémorable. "Mes parents, mes amis et ma famille me parlent tout le temps des jeux. Je vais devenir un olympien... C’est fou, quand on y pense ! Je n’ai pas encore pris la mesure de l’événement. Il faudra sûrement attendre le coup d’envoi du premier match pour que je m’en rende vraiment compte."

Le football fait pratiquement partie de l’ADN de Cacace, en raison de ses origines italiennes. "J’ai grandi en jouant au football", raconte l'intéressé dont les deux parents sont originaires d’un village de la côte de Campanie, près de Naples. "Je ne m’en cache pas, mon rêve est de jouer un jour en Italie", poursuit ce grand supporter du Napoli. "Plus jeune, je comptais beaucoup de joueurs italiens parmi mes idoles. Il faut dire que je suis tombé amoureux du football pendant la Coupe du Monde 2006." 

"Quand j’étais enfant, je suivais beaucoup Fabio Cannavaro. Même lorsque les attaquants étaient plus grands que lui, il n’avait jamais peur d’aller au contact. J’ai essayé de m’inspirer de cet état d’esprit pour prendre le dessus sur mes adversaires directs. J’aimerais m’approprier ce côté bagarreur", conclut-il.