mardi 07 septembre 2021, 16:00

Hoshi veut en profiter et finir en beauté

  • Shota Hoshi a fait mouche à deux reprises lors de la première qualification du Japon pour la seconde phase, en 2012.

  • Le vétéran cite Kazu Miura parmi ses modèles.

  • Le Japon aborde Lituanie 2021 sur une trajectoire ascendante.

Bruno Garcia Formoso, le sélectionneur du Japon, a récemment invité ses joueurs à "profiter de l’instant présent" lors de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Lituanie 2021™. Le vétéran Shota Hoshi est prêt à l'appliquer à la lettre. "Quand le pays était sous état d’urgence, nous avons connu des moments difficiles", explique le joueur de 35 ans au micro de FIFA.com. "Nous ne pouvions pas jouer et nous devions nous entraîner à la maison. Mais avec l’âge, j’ai appris à prendre du recul. Désormais, je vis au jour le jour et je profite de chaque instant. J’ai la chance de faire un métier que j’aime." Le sort n’a pas été tendre avec le Japon, qui évoluera aux côtés de l’Espagne, double championne du monde de futsal, du Paraguay et de l’Angola au premier tour de Lituanie 2021. Grâce à son nouvel état d’esprit, Hoshi aborde la phase finale avec enthousiasme. "L’Espagne sera sans doute notre adversaire le plus coriace. Les Paraguayens ne manquent pas d’arguments non plus, surtout si l’on se souvient que nous avions perdu contre eux en amical, en 2019. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer l’Angola. C’est une équipe qui a déjà prouvé sa faveur, par exemple contre le Portugal. Si nous voulons nous qualifier, il faudra prendre au moins quatre points", annonce-t-il. Hoshi s’apprête à disputer sa deuxième Coupe du Monde de Futsal, neuf ans après ses premiers pas en Thaïlande. À l’époque, il s’était illustré en marquant à deux reprises tandis que le Japon accédait pour la première fois de son histoire aux huitièmes de finale. Encouragé par ces excellents souvenirs, Hoshi espère conquérir de nouveaux sommets. "Nous n’avons plus évolué à ce niveau depuis neuf ans. Notre objectif est de faire mieux qu’en Thaïlande et d’atteindre les quarts de finale. Nous avons très envie de montrer les progrès que nous avons réalisés", prévient-il.

Shota Hoshi of Japan celebrates scoring a goal during the FIFA Futsal World Cup Group C match between Japan and Libya

Deuxième puissance asiatique du futsal derrière la RI Iran, le Japon a remporté le Championnat de Futsal de l'AFC à trois reprises. Ce palmarès lui a valu de représenter le continent lors de l’édition inaugurale de la Coupe du Monde de Futsal, en 1989 aux Pays-Bas. Dans la foulée, le Japon a fêté trois qualifications consécutives pour Chinese Taipei 2004, Brésil 2008 et Thaïlande 2012. Les Nippons sont entrés dans l’histoire il y a neuf ans, en arrachant le nul (5-5) au Portugal, avant de battre la Libye pour accéder à la seconde phase pour la première fois de leur histoire. Hoshi a fait mouche lors de chacune de ces deux affiches. "En marquant contre la Libye, j’ai contribué à cette victoire très importante. Nous avons prouvé que les Japonais aussi savent jouer au futsal. Ce but a marqué le début d'une nouvelle ère dans notre pays", estime l'admirateur de King Kazu Miura.

Shota Hoshi (R) of Japan in action

Désignée par l’AFC pour représenter le continent en Lituanie en l'absence de qualifications pour cause de pandémie de COVID-19, la sélection nippone a entamé une montée en puissance sous les ordres de son entraîneur espagnol, Formoso, arrivé en 2016. Les Japonais ont ainsi disputé une série de matches amicaux contre l’Argentine, le Portugal, l’Espagne, le Venezuela et le Viêt-Nam. "Le sélectionneur nous a prévenu : chacun va devoir se battre pour sa place dans l’équipe. Je suis un international aguerri et pourtant, je n’ai pas plus de garanties que les autres. On nous demande de donner le maximum à l’entraînement", confie Hoshi. Si les anciens comme Hoshi, Rafael Henmi et Ryosuke Nishitani forment toujours la colonne vertébrale de l’équipe, ils ont depuis été rejoints par de nouveaux venus, à l’image de Ryuta, le frère d’Hoshi. "Je vais disputer cette Coupe du Monde à ses côtés. Un frère n’est jamais un coéquipier comme les autres. Les sensations ne sont pas du tout les mêmes. Mais nous voulons avant tout contribuer au succès du Japon", conclut-il.