dimanche 25 juin 2017, 20:10

Le contraste et les deux visages d'El Tri

  • El Tri a toujours encaissé le premier but  

  • "C'est un problème à régler", confirme Luis Reyes

  • L'équipe se montre beaucoup plus efficace en seconde mi-temps

De notre envoyé spécial avec le Mexique, Martín Langer

À l'issue de la phase de groupes de la Coupe des Confédérations de la FIFA, Russie 2017, une évidence s'impose : le Mexique est beaucoup plus performant en seconde période qu'en première. El Tri a pris l'habitude de mal commencer ses matches, avant de trouver petit à petit son rythme et son jeu.

Ce n'est pas tout. À chacune de leurs sorties, les Mexicains ont concédé l'ouverture du score même si, jusqu'ici, ils ont toujours réussi à inverser la tendance par la suite. Nous nous sommes penchés sur le cas aztèque.

Notre analyse : Si le Mexique a souvent manqué de concentration en première mi-temps, il a toujours su redresser la barre par la suite. L'une des explications de ce mystère est peut-être à chercher du côté du système prôné par Juan Carlos Osorio. Le sélectionneur mexicain mise sur un jeu de possession à base de passes courtes en milieu de terrain. Il demande aussi à ses joueurs de réduire les espaces en défense, pour récupérer le plus vite possible.

Il en résulte que les adversaires du Mexique passent beaucoup de temps à courir après le ballon. La fatigue engendrée se paye au fil des minutes. Au retour des vestiaires, El Tri trouve généralement beaucoup plus d'espaces et peut attaquer plus facilement.

L'avis des protagonistes : "Ces première minutes sont problématiques. Nous avons du mal à entrer dans le match et nous souffrons beaucoup en début de partie. Mais il faut aussi voir le côté positif. À trois reprises, nous avons rétabli une situation compromise. C'est une question d'état d'esprit." - Néstor Araujo, défenseur

"C'est un problème à régler. Nous nous retrouvons toujours derrière mais heureusement, l'équipe parvient à réagir et à renverser la vapeur." - Luis Reyes, milieu de terrain

"Cette équipe est composée de guerriers. Nous ne renonçons jamais. Ça nous a permis de nous sortir de situations très compliquées. C'est un aspect important de notre philosophie." - Hirving Lozano, attaquant

En détail

Mexique 2:2 Portugal (1:1, à la pause) Sur les trois matches du Mexique en Coupe des Confédérations, celui-ci reste sans doute le plus équilibré. À chaque fois, El Tri a bien démarré sans toutefois empêcher le Portugal de prendre rapidement l'avantage, au début de chaque mi-temps. Loin de se laisser abattre, les Mexicains ont réussi à égaliser à chaque fois.

La stat : Le Mexique a totalisé 7 tirs et 56 % de possession en première mi-temps ; 4 tirs et 61 % de possession après le repos.

Mexique 2:1 Nouvelle-Zélande (0:1 à la pause) Le Mexique signe à cette occasion sa performance la plus contrastée du tournoi. Après une première mi-temps cahoteuse, les champions de la CONCACAF rentrent aux vestiaires avec un but de retard, mais l'addition aurait pu être plus lourde face à une sélection néo-zélandaise courageuse. El Tri change complètement de visage en seconde période. L'entrée en jeu de Héctor Herrera lui donne davantage de maîtrise, tandis que la vitesse de Javier Aquino et Jurgen Damm fait des ravages sur les ailes. Les All Whites n'y résisteront pas.

La stat En première mi-temps, le Mexique a réussi 5 tirs, contre 6 pour la Nouvelle-Zélande. À la fin du match, le compteur d'El Tri affiche 22, celui des Kiwis 10.

Mexique 2:1 Russie (1:1 à la pause) La première mi-temps s'avère tendue. Les Mexicains semblent troublés par l'ambiance électrique en tribunes et la nécessité d'obtenir un résultat positif. Comme souvent depuis le début du tournoi, ils peinent à contenir le pressing haut de leurs adversaires. Beaucoup plus sereins en seconde mi-temps, ils réalisent quelques séquences de grande qualité et se procurent plusieurs occasions.

La stat Le Mexique termine à 5 tirs en première mi-temps contre 6 pour les Russes. Au coup de sifflet final, El Tri est passé à 12 frappes contre 10 pour la Sbornaya, qui affiche également 20 fautes et une exclusion.