lundi 10 avril 2017, 06:03

Dani Alves : "Le terrain reflète l'homme"

• Le défenseur de la Juventus affronte Barcelone pour la première fois depuis son départ • Il a disputé 247 matches et marqué 14 buts durant ses huit années barcelonaises • "Je suis parti parce que je ne me sentais plus bien", explique-t-il

Deux ans après leur face-à-face en finale, la Juventus et le FC Barcelone se retrouvent ce mardi 11 avril à Turin, dans le cadre du quart aller de la Ligue des champions de l'UEFA.

Comme nombre des protagonistes de l'édition 2015, le Brésilien Dani Alves sera de nouveau de la partie, mais cette fois dans le camp adverse. Au micro de FIFA.com, le défenseur de 33 ans fait part de ses impressions avant ses retrouvailles avec son ancien club.

Retrouvez la première partie de l'entretien avec Dani Alves ici

Dani, après tant d'années passées en Espagne, comment vous acclimatez-vous à l'Italie et à votre nouvelle équipe ? C'est à la fois différent et stimulant. C'était compliqué au début, mais les défis m'ont toujours motivé, c'est la raison pour laquelle j'ai franchi le pas. De plus, je ne me sentais plus bien au Barça. Les choses avaient changé au club. On ne cessait de me pousser vers la sortie. J'en ai eu assez et j'ai décidé d'aller chercher mon bonheur ailleurs.

• Alves a fait ses débuts professionnels à Bahía en 2001 • De 2002 à 2008, il a joué au FC Séville, avec lequel il a remporté une Coupe du Roi et deux Coupes de l'UEFA

Ce doit tout de même être curieux de se voir en blanc et noir ? Bien sûr ! J'ai longtemps défendu les mêmes couleurs, aux côtés des mêmes coéquipiers. Mais c'est le football. J'ai toujours aimé tenter de nouvelles expériences et c'est exactement ce que je fais à la Juve.

Comment se passe votre association en défense avec des pointures du calibre de Gigi Buffon, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci ? Ce sont des figures emblématiques du football, de grands défenseurs à la mesure des exigences du championnat italien. Même un poste plus avancé comme le mien demande beaucoup de travail, de compétitivité et de gros efforts défensifs. C'est dans ce domaine que j'ai dû assimiler de nouveaux concepts ces derniers mois. Je crois l'avoir fait rapidement. Je pense être assez intelligent pour évoluer sans perdre mes qualités. Il faut savoir ajouter de nouveaux talents à son arc, c'est le meilleur moyen de progresser.

Que vous inspire Barcelone aujourd'hui, avec le recul ? Je suis sûr que je manque beaucoup à mes coéquipiers (rires) ! Je crois qu'ils m'appréciaient non seulement en tant que joueur, mais aussi en tant que camarade de vestiaire. Je créais une bonne ambiance, j'imaginais des animations différentes à chaque match, une nouvelle danse ou une nouvelle musique… J'apportais de la gaieté. C'est cet aspect de ma personnalité qu'ils me disent regretter le plus. Ils m'assurent qu'il n'y en a pas deux comme moi (rires).

Le vestiaire de la Juve est-il très différent à cet égard ? C'est l'une des difficultés que j'ai rencontrées. J'ai besoin d'être entouré de gaieté. Je crois beaucoup à l'énergie. Pour moi, le terrain reflète l'homme. Mes coéquipiers italiens sont un peu trop sérieux, ils ne sont pas très expressifs. Je suis tout le contraire. Je suis un boute-en-train, j'aime mettre de l'ambiance. Du coup, je me sens un peu limité, il me manque quelque chose (rires). Mais comme je l'ai dit, c'est un défi et je pense pouvoir apporter beaucoup à la Juve. J'espère qu'ils s'habitueront. Sinon, c'est moi qui essaierai de m'adapter !

Retrouvez la première partie de l'entretien avec Dani Alves ici