lundi 19 septembre 2016, 06:34

Un air de déjà-vu sur le sable africain

La Coupe d’Afrique des Nations de Beach Soccer de la CAF 2016 aura un air de déjà vu puisque sept des huit équipes ayant participé à la dernière édition du tournoi se sont de nouveau invitées à la fête à l’issue les matches retours des qualifications.

Les Seychelles seront les seules à manquer à l’appel en décembre au Nigeria, où ne se disputera pas uniquement le titre continental, mais également les deux billets en jeu pour la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Bahamas 2017. Qualifiées il y a deux ans en qualité de pays organisateur, les Seychelles ne se sont pas présentées sur la ligne de départ cette fois, offrant ainsi à la Libye l’opportunité d’être la seule formation qualifiée pour le Nigeria qui n’était pas déjà là en 2015.

Trois des 14 équipes engagées dans les qualifications ont jeté l’éponge avant même de disputer leur premier match. Une aubaine pour le Maroc, l’Égypte et la Libye, qui ont validé sans combattre leur billet pour la phase finale. Quatre confrontations ont tout de même eu lieu ce week-end. La Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana et Madagascar se sont imposés avec la manière pour rejoindre le trio nord-africain.

Auteur d’un succès étriqué (3:2) à l’aller face au Mozambique, le tenant du titre, Madagascar, a beaucoup moins souffert au retour (6:2), pour un score logique de 9:4 au cumul des deux matches. Emmenés par des joueurs d’expérience déjà rompus à la CAN et à la Coupe du Monde, comme Pierralit Tovonay, Tianasoa Rabehasimbola, Jhorialy Rafalimanana ou Toky Randriamampandry, les Barea n’ont laissé aucune chance à leur adversaire.

L’Afrique de l’ouest en force Contrairement à Madagascar, qui avait souffert loin de ses bases, le Ghana avait déjà accompli l’essentiel du travail au Kenya. Disputé à la Laboma Beach Soccer Arena, dans les faubourgs d’Accra, le match retour a une nouvelle fois été une formalité pour les Black Sharks, victorieux 7:1 après le 10:3 de l’aller. Bien que l’encadrement kényan avait affirmé avant la rencontre avoir encore une chance de se qualifier, les Sand Stars ont passé la majeure partie du temps sur la défensive.

Vainqueur 7:2 à l’aller, le Sénégal abordait son match retour face au Cap-Vert avec une certaine marge de sécurité. Le sélectionneur, Ngalla Sylla, avait malgré tout mis ses joueurs en garde contre tout excès de confiance : "Cinq buts, ce n’est pas grand-chose en beach soccer, il va donc falloir continuer à aller de l’avant." Triple vainqueur de la compétition en 2008, 2011 et 2013, l’ancien international a été entendu : son équipe a pris les devants dès le début du match, ne laissant ainsi pas l’ombre d’un espoir aux Capverdiens. Un triplé de Mohamed François Diouf et deux autres buts de Mamadou Sylla et Babacar Fall ont permis au Sénégal de s’imposer 5:2, soit 12:4 au cumul des deux matches.

La dernière équipe à avoir gagné sa place pour le Nigeria est la Côte d’Ivoire, au détriment de la Tanzanie. À l’image du Kenya, les Tanzaniens caressaient encore l’espoir d’effacer leur lourd déficit du match aller, mais comme leur rival d’Afrique de l’est, ils ont finalement été très loin d’y parvenir. Renforcée par Juma Kaseja et Mohamed Banka, la Tanzanie a montré un bien meilleur visage en Côte d’Ivoire, mais la marche était trop haute : dominée 7:3 sur son terrain, elle a de nouveau dû s’avouer vaincue (6:4).