Le Qatar a rendez-vous avec l'Algérie à l'Al Thumama Stadium mercredi pour une demi-finale qui s'annonce passionnante. Impériaux depuis le début du tournoi, les Bordeaux ont remporté leurs trois matches de groupes, avant de disposer des EAU 5-0 en quart de finale.

Pour accéder à la dernière marche, ils s'appuieront sur leurs prolifiques artilleurs, Almoez Ali et Akram Afif, auteurs de cinq réalisations à eux deux, soit près de la moitié de la moisson qatarie. Autre élément moteur, le milieu expérimenté Abdulaziz Hatem a toujours joué un rôle déterminant dans les grandes compétitions de ces deux dernières années.

Acteur phare de la Coupe de l'AFC 2019, Hatem a offert à son pays sa première qualification pour le dernier carré d'une frappe lointaine foudroyante, puis s'est de nouveau illustré dans la finale contre le Japon, en inscrivant de l'extérieur de la surface le deuxième but des siens sur la route de leur premier sacre asiatique.

Il semble s'être spécialisé dans les tirs longue distance. Il a en effet récidivé en juillet dernier, en signant un somptueux but de loin contre le Salvador lors des quarts de finale de la Gold Cup de la CONCACAF. 

"C'est une sensation extraordinaire de faire trembler les filets dans un grand match", confie le joueur de 31 ans. "Il n'y a pas de secret, c'est le résultat de beaucoup de travail."

Hatem s'exerce régulièrement aux frappes à distance et ses efforts ont payé sur le terrain. Il a marqué contre les Faucons sur un tir en première intention du bord de la surface qui s'est logé dans le petit filet sous les yeux d'un Ali Khaseif impuissant.

"Je travaille ce type de frappe après l'entraînement afin d'être prêt si l'occasion se présente dans un match. Un milieu doit savoir tirer de l'extérieur de la surface. La confiance de mon entraîneur et de mes coéquipiers dans mes capacités me donne l'assurance nécessaire pour frapper. Ça ne marche pas toujours", ajoute-t-il avec humilité.

Les Qataris ont affronté quatre sélections du Golfe jusqu'ici : Bahreïn, Oman, l'Irak et les EAU. Cette fois, ils auront affaire à l'Algérie, dernier obstacle entre eux et une place dans la finale qui se jouera à l'Al Bayt Stadium le samedi 18 décembre.

Hatem est conscient de la tâche difficile qui les attend face aux vainqueurs de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 : "Les Algériens forment une équipe puissante. Ils sont champions d'Afrique et au sommet de leur forme. Leur style de jeu diffère de ceux auxquels nous avons été confrontés jusqu'à maintenant. Ce sera un match compliqué. Nous aimons ce type de défis et nous tirerons profit d'avoir été exposés à divers styles avant la Coupe du Monde. Nous espérons être la meilleure équipe samedi", poursuit-il.

Hatem garde de bons souvenirs de l'Al Bayt Stadium pour avoir été le premier joueur à y marquer un but. "C'est une enceinte extraordinaire, où j'ai eu le bonheur d'inscrire deux buts. Je suis fier d'avoir inauguré les filets du stade qui accueillera le match d'ouverture de la Coupe du Monde l'an prochain. Nous nous sentons chez nous sur cette pelouse. J'espère que nous pourrons y tenter notre chance en finale et que j'y ferai parler la poudre", conclut-il.