USA et Honduras veulent les dernières places

La dernière journée du 4ème tour des qualifications de la CONCACAF pour la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™ a lieu ce 6 septembre. Il ne reste que deux places à prendre pour le dernier tour, l'Hexagonal, mini-championnat à six équipes auquel le Mexique, le Costa Rica, le Panama et Trinité-et-Tobago sont déjà assurés de participer.

Les États-Unis et le Honduras font figure de favoris pour rejoindre ce quatuor, mais ils ne sont pas encore à l’abri d’une cuisante déconvenue. FIFA.com présente une soirée qui s’annonce électrique.

L’affiche États-Unis - Trinité-et-Tobago Les Américains reçoivent les Soca Warriors, déjà qualifiés, en espérant se montrer à la hauteur des ambitions de leur défenseur central Geoff Cameron. "Nous voulons remporter ce groupe et la seule façon d’y parvenir, c’est de gagner des matches", annonce le joueur de Stoke City. Les États-Unis restent sur une facile victoire 6:0 sur le terrain de la modeste sélection de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, souffre-douleur de ce Groupe C. Cependant, ils peuvent s’attendre à une toute autre opposition face aux Trinidadiens. "Je suis vraiment convaincu que nous allons battre les États-Unis et remporter le groupe", prévient l’ailier caribéen Kevin Molino, qui disputera ce match en voisin puisqu’il porte les couleurs d’Orlando City en MLS.

La route menant à l’Hexagonal a été parsemée d’obstacles pour les troupes de Jurgen Klinsmann, qui n’avaient pu faire mieux qu’un nul à Port d’Espagne et s’étaient inclinés au Guatemala. Par conséquent, si les Stars and Stripes (10 points) s’inclinent et si le Guatemala (7) remporte son match a priori facile face à Saint-Vincent-et-les-Grenadines avec un écart suffisant pour combler son important retard à la différence de buts, les États-Unis pourraient manquer la phase finale de l’épreuve mondiale pour la première fois depuis 1986. Cependant, un succès leur assurerait la première place du groupe. Un nul suffirait à les qualifier et ils pourraient également passer avec une défaite, à condition qu’elle ne soit pas trop lourde et que le Guatemala ne réussisse pas un gros carton.

Les autres rencontresLa situation est tout aussi tendue dans le Groupe A. N’ayant pas obtenu le résultat qu’il escomptait au Honduras, le Canada se retrouve troisième. Il lui faudra s’imposer de façon convaincante à domicile face au Salvador et espérer que le Honduras n’obtienne pas une victoire ou un nul face à un Mexique déjà qualifié, au stade Azteca. Si les Canucks ne s’imposent pas et ne rattrapent donc pas leur retard de 5 unités à la différence de buts, une courte défaite permettrait quand même au Honduras de se qualifier.

Par rapport au suspense qui anime les deux autres poules, le Groupe B semble bien paisible. Le Costa Rica (13 points) et le Panama (10) s’affrontent à San Jose dans un match qui a pour seul enjeu la première place, les deux pays étant déjà qualifiés. Dans l’autre match, qui se déroulera à Kingston, la Jamaïque et Haïti joueront pour le seul amour du maillot.

Le joueur à suivre Carlos Ruiz (GUA) À 36 ans, Ruiz n’a plus les jambes de sa jeunesse. Pourtant, l’ancien joueur de Los Angeles Galaxy n’a rien perdu de son instinct de buteur. Il a signé un doublé à Trinité-et-Tobago pour permettre à son équipe de décrocher un nul 2:2 qui lui permet de rêver encore à l’Hexagonal. Il s’agissait de ses 62ème et 63ème sur la scène internationale. En plus de confirmer le statut de meilleur buteur de la sélection guatémaltèque du Pescadito, qui n’est pas près d’être rejoint, ce doublé fait aussi de lui le meilleur buteur du monde parmi les internationaux en activité, aux côtés de pointures comme Cristiano Ronaldo et Lionel Messi. Sachant que le Guatemala a besoin de faire le plein de buts face à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, qui en a pris 25 en cinq matches, Ruiz devrait continuer d’alimenter son compteur.

Le saviez-vous ? Trinité-et-Tobago a un compte à régler avec les États-Unis. Le 19 novembre 1989, la sélection américaine s’était présentée à Port d’Espagne avec peu de chances de décrocher sa qualification. Les locaux n’avaient besoin que d’un nul pour atteindre la première Coupe du Monde de leur histoire. Les fans en tribune et les stars sur le terrain, parmi lesquelles le jeune Dwight Yorke et Russell Latapy, débordaient de confiance. Mais Paul Caligiuri leur brisa le cœur en inscrivant ce que les Américains appellent le Shot Heard ‘Round the World, la frappe qui résonna dans le monde entier : une longue reprise de volée à la trajectoire bombée qui envoya son pays en Coupe du Monde pour la première fois depuis 40 ans. La douleur est encore vive chez les Trinidadiens, qui ont l’occasion de contribuer à l’élimination des États-Unis de la course à Russie 2018, même si ce scenario semble hautement improbable.

Entendu "Le numéro 10 a une signification. Vous pouvez lui demander ce qu’il ressent en ce moment avec ce numéro qui pèse lourd sur ses épaules." -** Jügen Klinsmann, sélectionneur des États-Unis, à propos de Christian Pulisic, 17 ans

Le programme (Quatrième tour, 5ème journée)  Mardi 6 septembre

Groupe A Canada - Salvador Mexique - Honduras

Groupe B Costa Rica - Panama Jamaïque - Haïti

Groupe C Guatemala - Saint-Vincent-et-les-Grenadines États-Unis - Trinité-et-Tobago