mardi 26 décembre 2017, 10:18

L'Allemagne du Miracle de Berne en chiffres

Le "miracle de Berne" a brisé les rêves d'une Hongrie qui avait terrassé l'Allemagne de l'Ouest 8:3 lors de la phase de groupes. Le monde entier était alors sous le choc. FIFA.com* **revient sur l'événement avec une compilation de statistiques autour de la victoire de la Mannschaft *en Coupe du Monde de la FIFA, Suisse 1954™.

31 ans et dix mois, tel est l'âge auquel Toni Turek a effectué ses débuts internationaux en 1950. Il est resté pendant 63 ans le gardien de but allemand à avoir connu sa première sélection le plus tardivement, avant d'être dépossédé de ce record par Roman Weidenfeller, qui a endossé pour la première fois à 33 ans de l'Allemagne.

30 matches sans défaite – mieux que le record d'invincibilité de 22 matches établi sur la scène internationale par l'Écosse entre 1879 et 1888 –, telle est la série de la Hongrie à laquelle l'Allemagne de l'Ouest a mis un terme en finale. Les "Magyars magiques" n'avaient plus perdu depuis un revers 5:3 face à l'Autriche, à Vienne, en 1950. Le record mondial de la Hongrie a tenu jusqu'aux 31 matches sans défaite de l'Argentine de Diego Simeone, Fernando Redondo et Gabriel Batistuta entre la finale d'Italie 1990 et un 2:1 concédé face à la Colombie en 1993.

11 joueurs ont marqué quatre buts ou plus lors de plus d'une Coupe du Monde. Le premier d'entre eux, Helmut Rahn, a signé son quatrième but de Suisse 1954 en fin de match en finale, offrant ainsi le titre à son équipe. Vava, Pelé, Gerd Muller, Teofilo Cubillas, Gary Lineker, Gabriel Batistuta, Ronaldo, Christian Vieri, Miroslav Klose et Thomas Muller sont les autres joueurs concernés.

11 non-Brésiliens seulement figurent au-dessus de Fritz Walter dans le classement du magazine "Placar" des 100 plus grands joueurs de l'histoire de la Coupe du Monde : (dans l'ordre) Diego Maradona, Franz Beckenbauer, Johan Cruyff, Ferenc Puskas, Zinedine Zidane, Eusebio, Lothar Matthaus, Gordon Banks, Just Fontaine et Michel Platini. Ancien prisonnier de guerre promis à la mort en Sibérie avant d'être sauvé par un match de football avec l'armée russe, Walter est notamment classé devant des joueurs comme Mario Kempes, Gerd Muller, Giuseppe Meazza, Bobby Charlton et Dino Zoff.

9 films de 2003, dont Le Miracle de Berne, ont reçu la prestigieuse "Toile d'Or" récompensant les films ayant dépassé les trois millions d'entrées dans les cinémas allemands au cours des 18 mois suivant leur sortie. Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi, Le Monde de Nemo, Matrix Reloaded, Pirates des Caraïbes : la Malédiction du Black Pearl, Good Bye, Lenin!, Bruce tout-puissant, Johnny English et Arrête-moi si tu peux ont également franchi cette barre cette année-là. Les rôles des joueurs allemands et hongrois ont tous été tenus dans Le Miracle de Berne par des footballeurs amateurs.

8 secondes, c'est le temps incroyable pendant lequel le commentateur radio Herbert Zimmermann s'est arrêté dans sa narration légendaire du but victorieux de l'Allemagne de l'Ouest en finale. "Rahn tire ! But ! But ! But ! But !", s'est-il écrié, avant de se taire pour essayer de réaliser l'énormité de ce qui venait d'arriver. Zimmermann a finalement recouvré ses esprits et poursuivi son commentaire : "But pour l'Allemagne ! L'Allemagne mène 3:2. Dites-moi que je suis fou, dites-moi que je suis malade !" Kicker, La Gazzetta dello Sport et The Guardian l'ont désigné comme le commentaire de football le plus emblématique de l'histoire.

8 équipes seulement sont parvenues à remonter un déficit de plus d'un but pour remporter un match de Coupe du Monde, mais l'Allemagne de l'Ouest est la seule à l'avoir fait en finale. La Suisse, contre l'Allemagne, et le Brésil, contre la Suède, en 1938 ; l'Autriche, contre la Suisse, en 1954 ; le Portugal, contre la RDP Corée, en 1966 ; le Pérou, contre la Bulgarie, et l'Allemagne de l'Ouest, contre l'Angleterre, en 1970 ; la Côte d'Ivoire, contre la Serbie-Monténégro, en 2006, sont les autres sélections à avoir réalisé cette performance.

5 buts, telle est la marge avec laquelle l'Allemagne de l'Ouest a écrasé en demi-finale une très belle équipe d'Autriche, qui comptait notamment dans ses rangs Ernst Happel, Gerhard Hanappi, Ernst Ocwirk et Karl Koller. Les Allemands n'avaient jamais battu leur voisin par plus de deux buts d'écart depuis leur première confrontation, 46 ans auparavant, remportée haut la main par les Autrichiens (6:0). Ce succès 6:1 en demi-finale reste à ce jour la plus large victoire de l'Allemagne face à l'Autriche.

4,2 buts par match, telle est la moyenne enregistrée par l'Allemagne de l'Ouest pendant le tournoi – plus que n'importe quel autre vainqueur de la Coupe du Monde, mais paradoxalement pas la plus élevée de Suisse 1954 puisque la Hongrie a terminé le tournoi avec une moyenne exceptionnelle de 5,4 buts par match. L'Espagne, avec 1,1 but par match lors de son sacre en Afrique du Sud en 2010, est le Champion du Monde affichant la moyenne la moins élevée.

4 duos de frères ont fait trembler les filets en Coupe du Monde. Fritz et Ottmar Walter, qui ont montré la voie, ont ensuite été imités par Rene et Willy van de Kerkhof, Socrates et Rai, et Michael et Brian Laudrup. Fritz et Ottmar Walter sont les seuls frères, avec Jacky et Bobby Charlton, à avoir soulevé la Coupe du Monde.

3 équipes seulement ont concédé plus de buts dans un match de Coupe du Monde que l'Allemagne de l'Ouest, dominée 8:3 par la Hongrie: la République de Corée contre la Hongrie en 1954 (9:0), le Zaïre contre la Yougoslavie en 1974 (9:0) et le Salvador contre la Hongrie en 1982 (10:1). Les hommes de Herberger ont concédé au total 14 buts dans le tournoi – deux fois plus que la deuxième moins bonne défense d'une équipe Championne du Monde (le Brésil a encaissé sept buts en 1970).

1,2 but par match, telle est la moyenne qui fait de Max Morlock, buteur à six reprises en cinq apparitions sur les pelouses suisses, l'Allemand le plus prolifique de l'histoire de la Coupe du Monde. Le joueur emblématique de Nuremberg devance Gerd Muller (1,08), Helmut Rahn (1,0), Edmund Conen (1,0), Karl Hohmann (1,0), Ottmar Walter (0,8), Thomas Muller (0,77), Miroslav Klose (0,67), Helmut Haller (0,67) et Jurgen Klinsmann (0,65), sans tenir compte des joueurs n'ayant disputé qu'un match dans la compétition.

0 équipe n'a terminé Suisse 1954 invaincue suite à la victoire de l'Allemagne contre la Hongrie à Berne – ce qui n'est arrivé qu'à une seule reprise dans toute l'histoire de la Coupe du Monde. Un nombre record de cinq équipes n'ont pas perdu lors d'Allemagne 2006 : la Suisse, l'Argentine, l'Angleterre, la France et l'Italie.

0 sélection pour Paul Mebus suite à la défaite 8:3 contre la Hongrie dans le Groupe 2. Sepp Herberger, effaré d'avoir surpris son numéro 9 en train de chanter sous la douche après la rencontre, ne l'a plus jamais appelé sous le maillot de l'Allemagne de l'Ouest.