Puissance dominante en Asie dans les années 1970, la RI Iran a retrouvé les sommets au milieu des années 1990, grâce à une génération de joueurs qui ont évolué en Europe à une époque où ce n'était pas la norme, comme Ali Daei, Karim Bagheri ou Khodadad Azizi.

Les performances de la RI Iran lors de la Coupe du Monde de la FIFA, France 1998™ ont encore amélioré le statut des joueurs iraniens, avec notamment le transfert de Mehdi Mahdavikia au Hambourg SV.

Aujourd'hui, les grands championnats européens accueillent une nouvelle vague de talents iraniens.

Dans le onze de départ de la Team Melli lors des derniers matches, une bonne moitié des joueurs exercent leur métier en Europe, les autres évoluant dans le championnat iranien ou dans les pays voisins, comme le Qatar et les Émirats Arabes Unis.

Les deux joueurs vedettes de l'équipe en sont la meilleure illustration : Mehdi Taremi et Sardar Azmoun. Leurs carrières ont pris des chemins différents jusqu'à ce qu'elles atteignent toutes deux le sommet de leur parcours. Azmoun est né dans la ville de Gonbad-e Kavus, à l'extrême nord-est du pays, près de la frontière avec le Turkménistan. De là, Azmoun a continué à se déplacer vers le nord, rejoignant le club russe de Rubin Kazan alors qu'il n'était encore qu'un adolescent. Après huit ans dans la Premier League russe, où il a marqué 85 buts, le meilleur buteur du championnat russe 2019/20 et a été élu joueur de la saison du championnat 2020/21. Puis Azmoun a signé au Bayer Leverkusen début 2022. Le joueur de 27 ans a été l'un des meilleurs attaquants des qualifications à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, marquant à 10 reprises. Il est également le meilleur buteur iranien en Ligue des champions de l'UEFA avec six buts, dont un contre le Bayern Munich et un autre face à l'Atlético de Madrid, suscitant l'intérêt de grands clubs européens.

Taremi, de son côté, est né dans la ville de Bushehr, sur la côte du Golfe Persique, dans l'ouest de l'Iran, et a joué exclusivement dans le championnat iranien jusqu'en 2018. Il avait alors 26 ans, et le rêve de jouer en Europe semblait de plus en plus lointain. En 2014, Taremi est passé du FC Iranjavan Bushehr, le club de sa ville natale, au FC Persepolis, le club le plus titré du pays. Au cours de son passage de quatre ans chez les géants de Téhéran, il les a aidés à atteindre pour la première fois les demi-finales de la Ligue des champions de l'AFC, en 2017, et a remporté à deux reprises le titre de meilleur buteur de la Pro League iranienne. En 2018, Taremi a enfin eu la chance de jouer à l'étranger, rejoignant Al-Gharafa au Qatar, où il a été associé au Néerlandais Wesley Sneijder. En moins d'un an, il s'est vu offrir la possibilité de jouer en Europe avec le club portugais de Rio Ave. L'ambitieux attaquant a continué de marquer avec son nouveau club, pour lequel il a inscrit 18 buts lors de sa première saison, ce qui a incité le FC Porto à l'engager à la fin de la saison. Le13 avril 2021, Taremi inscrit un spectaculaire ciseau acrobatique victorieux contre Chelsea, en quart de finale de la Ligue des champions de l'UEFA. Élu but de la Ligue des champions de l'UEFA 2020/21, son but a ensuite été nominé pour le Prix Puskás de la FIFA.

Le football iranien a connu beaucoup de changements entre l'ère d'Ali Daei et aujourd'hui et ses joueurs sont désormais reconnus sur la scène internationale. Après sa sortie prématurée de la phase de groupes de Russie 2018, où elle a terminé à un point des deux premières équipes du Groupe B, l'Espagne et le Portugal, la Team Melli va tout mettre en œuvre afin d'atteindre les huitièmes de finale pour la première fois de son histoire, consciente qu'avec des joueurs comme Azmoun et Taremi, le rêve est permis.