Ce fut comme un seau d'eau glacée reçu sur la tête au réveil. Vice-champion du monde à Portugal 2015, Tahiti arrivait à la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Bahamas 2017 avec une attente logique : franchir la dernière marche et monter sur le toit du monde.

Mais en guise d'entrée en matière aux Bahamas, il y avait un rendez-vous avec le Brésil. La Seleção n'a pas laissé respirer les Tiki Toa, qui ont concédé une défaite 1:4 sans appel. Avec seulement 48 heures entre ce premier match et le suivant, Tahiti devait absolument rectifier le tir. "Nous avons corrigé nos problèmes d'efficacité car face au Brésil, nous avons eu énormément d'occasions, mais nous n'avons pas été bons dans le dernier geste. Cette fois-ci nous avons su tirer profit de nos situations dangereuses", commente le capitaine Raimana Li Fung Kuee pour FIFA.com.

Pour le deuxième match, Tahiti et le Japon n'ont pas ménagé leurs efforts pour empocher les trois points. Chacune des deux équipes a tout donné et le ballon a voyagé d'un but à l'autre, entre deux formations très dynamiques.

Tous les buts se valent Li Fung Kuee en personne a marqué le but de la victoire, alors qu'un parfum de prolongation commençait à se propager dans la National Beach Soccer Arena de Nassau. "Au bout du compte, tous les buts se valent car s'il en manque un seul, nous ne décrochons pas cette victoire. Cela dit, j'ai senti que le mien était important car il ne restait que deux minutes et j'ai eu la chance de recevoir un ballon parfait, qu'il m'a suffi de pousser au fond des filets. À cet instant précis, quand la balle a franchi la ligne, j'ai compris que ce but allait être important car il restait peu de temps sur l'horloge et ça pouvait très bien être le but de la victoire", assure-t-il.

Les secondes se sont écoulées et Tahiti, effectivement, a marqué ses trois premiers points à Bahamas 2017, où les insulaires participent à leur quatrième Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA. "Ces dernières années, le beach soccer est devenu de plus en plus tactique et technique", juge le Tahitien, à propos des confrontations sont très serrées aux Bahamas. "Cela donne des matches très spectaculaires. Mais comme le jeu a beaucoup évolué, toutes les équipes ont beaucoup progressé, ce qui fait que chaque partie est très difficile, quel que soit votre adversaire", analyse le joueur de 32 ans.

Li Fung Kuee sait que cette amélioration généralisée n'enlève rien au grand objectif de Tahiti : "Nous sommes ici pour le trophée. Nous sommes venus aux Bahamas pour le soulever et le rapporter à Tahiti", conclut-il.