lundi 27 mars 2017, 09:04

Sundhage veut encore faire des ravages

  • Vice-championne olympique avec la Suède (2016), championne olympique avec les USA (2008, 2012)

  • Désignée Entraîneur de l'Année FIFA pour le Football Féminin 2012

  • Après les Jeux Olympiques, objectif l'UEFA EURO Féminin 2017 aux Pays-Bas

Quel est le plus grand atout des joueuses de la Suède ? La réponse semble évidente pour leur sélectionneuse Pia Sundhage : "Elles se poussent à réaliser la meilleure performance possible", répond-elle à FIFA.com, fière du travail d'équipe de ses joueuses. La Suédoise entraîne l'équipe féminine de son pays depuis décembre 2012 et a mis quatre ans pour connaître son plus grand succès avec les Blagult**.

"2016 a été une année incroyable pour la Suède", assure-t-elle. "Après la Coupe du Monde, il fallait absolument qu'on se qualifie pour le Tournoi Olympique. Nous y sommes parvenues lors d'un tournoi aux Pays-Bas. Ces trois matches ont été difficiles et nous n'avons pas inscrit beaucoup de buts, mais nous avons trouvé le moyen de gagner. Ensuite, nous avons connu des hauts et des bas", résume Sundhage.

Au nombre des "hauts" figure la participation des Suédoises au Tournoi Olympique de Football Féminin à Rio. Les Blagult sont reparties du Brésil avec la médaille d'argent, leur meilleur résultat dans cette compétition. "C'était fantastique ! Nous avons pris un assez bon départ face à l'Afrique du Sud, puis nous avons affronté le Brésil et Marta à Rio", se souvient-elle. "Les Brésiliennes nous ont écrasées (5:1). Mais nous sommes revenues. C'est une chose dont je suis vraiment fière. Nous nous sommes serré les coudes, nous avons joué comme une vraie équipe face à la Chine, puis nous avons battu les États-Unis et le Brésil aux tirs au but. Le fait d'atteindre la finale a constitué un moment à part. Prendre un bon départ ne suffit pas, un bon entraîneur ne suffit pas non plus. C'est ensemble que nous devions réaliser tout ça."

Prendre un bon départ ne suffit pas, un bon entraîneur ne suffit pas non plus. C'est ensemble que nous devions réaliser tout ça

La Suède s'est mesurée en quart de finale aux Américaines, que Sundhage avait menées à deux médailles d'or lorsqu'elle était à la tête de la sélection, ce qui a donné à cette rencontre une saveur particulière. "Après le match contre la Chine, nous nous sommes rassemblées et j'ai dit : 'J'ai trois bonnes nouvelles à vous annoncer. Premièrement, nous sommes en quart de finale. Deuxièmement, nous allons rester ici, nous ne devons pas faire nos valises. Troisièmement, nous allons jouer contre les États-Unis.' Et tout le monde a dit : 'Oui, le moment est venu'. Cette réaction a joué un rôle très important pour nous, parce qu'elle nous a donné de l'énergie, nous savions que nous avions une chance. Oui, cette nuit-là, je me sentais bien, pleine d'énergie, je me disais que nous avions une chance."

Retrouvailles Son pressentiment s'est confirmé. Les Suédoises sont venues à bout des Américaines, puis des Brésiliennes en demi-finale. Ce n'est qu'en finale qu'elles se sont finalement inclinées, face à l'Allemagne. Sundhage croit savoir ce qui - ou plutôt "qui" - a fait la différence : "Dzsenifer Marozsan. Elles ont dans leurs rangs cette star capable de faire basculer un match. L'Allemagne et la Suède sont deux bonnes sélections, qui s'appuient sur un collectif solide, mais quand je vois la manière dans elle a envoyé le ballon en pleine lucarne… Elle l'a fait et nous, nous n'avions pas de joueuse comme elle de notre côté".

Interview de Linda Sembrant, défenseuse de la Suède, à propos de Pia Sundhage

Malgré la défaite en finale, la technicienne de 57 ans voit la médaille d'argent comme la plus grande réussite des Suédoises sous sa direction. Elle se dit fière du chemin parcouru depuis le premier match face à l'Afrique du Sud jusqu'à cette ultime rencontre avec l'Allemagne. Un mois après le Tournoi Olympique, la Suède a validé sa qualification pour l'UEFA EURO féminin, qui se disputera aux Pays-Bas. Elle y sera confrontée à nouveau à la Mannschaft lors de la phase de groupes, ainsi qu'à l'Italie et la Russie.

"Nous disposons d'une bonne défense et nous allons améliorer notre attaque. Nous allons emprunter une nouvelle voie pour commencer, jouer un peu différemment et faire intervenir de nouvelles joueuses", annonce-t-elle. "Nous attendons beaucoup de ce mélange entre nouvelles et anciennes. Nous avons pris confiance en nous en remportant la médaille d'argent. Nous allons nous appuyer là-dessus."