Organisée aux États-Unis, la deuxième édition de la SheBelieves Cup a réuni l'élite du football féminin mondial. En marge de la compétition, ce rendez-vous constituait également une étape importante dans la préparation de l'Angleterre pour l'UEFA EURO féminin aux Pays-Bas. Les Three Lionesses ont profité de cette visite de l'autre côté de l'Atlantique pour signer un succès encourageant (1:0) face au pays hôte.

"On nous en demande davantage, c'est évident", reconnaît le sélectionneur anglais Mark Sampson au moment d'évoquer les résultats de son équipe en compagnie de FIFA.com. "D'ordinaire, l'Angleterre aborde les grands tournois avec l'espoir de pouvoir réussir quelque chose d'intéressant, à condition de livrer des performances fantastiques. Désormais, nous préparons ces échéances avec des objectifs précis. Cette exigence ne vient pas seulement de l'extérieur, mais aussi du groupe lui-même."

Pour le moment, les Anglaises n'ont encore jamais eu l'occasion de remporter une grande compétition internationale. Si les Three Lionesses ont déjà atteint la finale de l'Euro féminin à deux reprises, en 1984 et 2009, elles ont dû faire leurs valises à l'issue du premier tour en 2013. Nommé en décembre de la même année, Sampson se refuse à envisager pareille sortie de route quatre ans plus tard.

"Mon équipe veut gagner et elle croit en elle. Nous faisons le maximum pour mettre toutes les chances de notre côté. Nous ne perdons pas de vue que nous ne sommes qu'à six matches d'entrer dans la légende. C'est notre objectif. Pour gagner l'Euro, il faut se retrousser les manches. Nous n'avons pas attendu le début de la compétition pour nous mettre au travail. Nos efforts nous placerons en bonne position au moment d'entamer le tournoi, le 19 juillet prochain."

Être la dernière équipe en lice Versée dans le Groupe D, l'équipe du technicien gallois affrontera l'Écosse, l'Espagne et le Portugal. L'Angleterre, actuellement quatrième du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola, abordera ce premier tour en position de favorite et l'hypothèse d'une élimination prématurée n'est pas envisagée. "Nous sommes en forme mais nous n'avons pas encore atteint le niveau que nous visons. Il nous reste du pain sur la planche", annonce l'entraîneur de 34 ans. "Quand nous entrerons en lice, je veux que le public découvre une version améliorée de l'Angleterre. La plus grande force de l'équipe, c'est son caractère. Je pense que nos adversaires trouveront face à eux une sélection difficile à manœuvrer. Nous ne quitterons pas les Pays-Bas tant que nous ne serons pas la dernière équipe en lice. Nous savons que ce sera très difficile, mais c'est un défi que nous avons envie de relever. Tant que nous aurons foi en nous-mêmes, nous aurons une chance d'écrire l'histoire. Il sera temps ensuite de se tourner vers 2019."

Ces propos sont un avertissement pour les autres candidats au titre. Sampson n'ignore pas qu'un sacre continental aurait des retombées positives pour le football féminin en Angleterre. "Ce serait formidable d'aller loin dans ce tournoi et de contribuer au développement de la discipline. À la base comme en coulisses, beaucoup de gens ne ménagent pas leurs efforts pour faire progresser le jeu", assure-t-il. "Nous espérons tous que l'équipe nationale pourra contribuer à cet essor, en jouant son rôle de vitrine. Nous donnerons tous le meilleur de nous-mêmes", conclut-il.