mercredi 12 septembre 2018, 09:54

Les hommes-clés de Luis Enrique

  • L’Espagne de Luis Enrique commence fort

  • La Roja s’est imposée 6-0 contre les Croates

  • Gros plan sur quatre joueurs clés de l’équipe

"Cette Espagne joue davantage en profondeur et en verticalité que celle qui a disputé la Coupe du Monde." Le sélectionneur des vice-champions du monde, Zlatko Dalic, s'est rendu à l’évidence suite au 6-0 encaissé face à la Roja dans le cadre de la Ligue des Nations de l’UEFA, compétition marquant les débuts de Luis Enrique sur le banc espagnol.

"Que ce soit clair : nous allons garder le même style. Il y a des possibilités d’évolution." Tels avaient été les propos de l’Asturien lors de sa présentation en tant que sélectionneur. Cependant, la prestation de l’Espagne à Elche face aux Vatreni a davantage tenu de la révolution que de l’évolution, par rapport à la dernière sortie de la Roja lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2018.

FIFA.com revient sur le changement radical d’image opéré par l’équipe d’Espagne en nous concentrant sur quatre joueurs.

Marco Asensio

Un joueur impliqué dans 5 des 6 buts de son équipe a nécessairement vécu une soirée mémorable. Avec le Real Madrid, l’ailier majorquain avait déjà fait étalage de tout son talent. En ce 11 septembre, il a définitivement gagné ses galons en sélection. Asensio s’est mué en attaquant décisif avec ses frappes lointaines, il a ouvert des espaces et il a fait apprécier sa précision à la passe. Le gaucher n’a cessé de se proposer, que ce soit sur le côté ou dans l’axe, ne manquant pas de soulager ses coéquipiers lorsque la pression l’imposait.

L’avis de Luis Enrique : "Asensio a mis deux buts incroyables. Il a une qualité de frappe unique".

Saúl Ñíguez

Quatre jours plus tôt à Wembley, il avait inscrit son premier but en sélection, synonyme d’égalisation à 1-1 contre l’Angleterre *(victoire de l’Espagne 1-2). Face à la Croatie, c’est encore lui qui a ouvert la marque. Son intégration dans l’entrejeu aux côtés de Sergio Busquets a apporté davantage de mordant au jeu espagnol, symbole de la transition entre le tiki-taka et un football plus direct. Sa qualité de frappe depuis l’extérieur de la surface de réparation constitue une valeur ajoutée inestimable.

L’avis de Luis Enrique : "J’aime beaucoup ce joueur. Il a des qualités, un physique hors norme et un mental énorme. Et puis, sur le plan tactique, il a des qualités de buteur… ce que j’apprécie particulièrement".

Rodrigo Moreno

Un attaquant polyvalent, rapide et culotté. L’avant-centre s’est distingué par sa mobilité et sa disponibilité sur le côté. Il n’a cessé de se démarquer, offrant des solutions aux milieux de terrain et créant de multiples brèches dans la défense croate. Pour ne rien gâcher, il n’a pas hésité à tenter sa chance, ce dont il a été récompensé par un but.

L’avis de Luis Enrique : "Son jeu entre les lignes est exceptionnel et il est capable de se décaler sur le côté. Il est très percutant et efficace dans ses démarquages. C’est aussi un bon finisseur. Ce n’est pas un avant-centre type, mais je suis content de ce qu’il apporte."

Dani Ceballos

Pour ses débuts internationaux, il s’était vu confier la mission peu enviable de marquer Luka Modric. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas perdu ses moyens. En plus de museler son coéquipier vedette au Real Madrid, il s’est montré très actif sur le plan offensif. Brillant dans l’axe, il a su distribuer le jeu et trouver des espaces.

L’avis de Luis Enrique : "C’est un joueur différent. Une denrée rare dans le football. Il ne se laisse pas dépasser par les problèmes, il ne tremble pas, il ne perd pas de ballons. Quand on accentue la pression, il casse les lignes, donne la dernière passe et consent une énorme débauche d’énergie. Il a été tellement bon au marquage de Modric qu'il a fini par s’ennuyer et a dû dézoner."