vendredi 16 novembre 2018, 09:20

Le rêve éveillé de Figueira

  • José Manuel Figueira multiplie les prouesses en tant qu’entraîneur

  • La Team Wellington s'apprête à découvrir la Coupe du Monde des Clubs

  • D’origine espagnole, le technicien anglais a le cœur néo-zélandais

José Manuel Figueira vit un rêve éveillé. Ce Néo-Zélandais d’adoption né en Angleterre s’apprête à réaliser la prouesse rarissime de conduire deux équipes différentes lors de deux tournois FIFA au cours des neuf prochains mois.

Il sera d'abord sur le banc de la Team Wellington, qui effectuera ses grands débuts en Coupe du Monde des Clubs de la FIFA le mois prochain aux Émirats Arabes Unis. Puis, le technicien retrouvera la scène internationale à l’occasion de la Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Pérou 2019, après avoir mené avec brio la plus jeune des sélections néo-zélandaises lors de sa campagne qualificative.

Allez savoir comment, Figueira trouve encore le temps d’offrir son expertise à l’équipe nationale de Nouvelle-Zélande, cette fois en tant qu'adjoint. Par ailleurs, décembre marquera les retrouvailles de l'entraîneur avec une compétition FIFA après dix ans d’absence, lui qui avait officié comme adjoint de la sélection nationale lors de la toute première édition de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, en Nouvelle-Zélande.

En lisant son curriculum vitae et au vu de tout ce qu'il a accompli depuis qu’il a débarqué en Nouvelle-Zélande en 2003 difficile de croire que Figueira n'a que 36 ans.

Pour lui, le mois à venir relève du rêve éveillé. Si la Team Wellington parvient à battre l’équipe locale d’Al Ain, elle gagnera le droit de se mesurer aux meilleures formations du monde, dont le Real Madrid.

Si la perspective d’affronter la Casa Blanca et sa pléiade de stars a de quoi donner la chair de poule à tout entraîneur, c’est encore plus vrai pour Figueira. Né en Angleterre et ayant grandi à mi-chemin entre Londres et Brighton, Figueira a des origines espagnoles. Sa famille est arrivée en Angleterre juste avant sa naissance et le technicien parle couramment la langue de Cervantes.

Figueira perpétue un lien improbable entre l’Espagne et la Nouvelle-Zélande, déjà cultivé par le natif de Barcelone Ramon Tribulietx, qui officie depuis de longues années sur le banc d’Auckland City. Le club de la métropole néo-zélandaise est un habitué de la Coupe du Monde des Clubs, puisqu’il n’a manqué aucune édition depuis 2010 et la qualification de Hekari United, représentant de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Après avoir failli briser l’hégémonie d’Auckland City plusieurs fois ces dernières saisons, le club de la capitale a finalement réussi son pari en battant son grand rival en avril dernier, avant de remporter la Ligue des champions de l’OFC.

"Le premier sentiment qui nous anime, c’est l’excitation à l'idée de se frotter à quelques-uns des meilleurs clubs de la planète", confie Figueira à FIFA.com. "Mais au-delà de cet aspect, notre équipe aime relever des défis et montrer son caractère. Nous sommes conscients que la tâche est immense, mais nous allons tout donner sur le terrain."

"Ce qui me tient le plus à cœur, c’est de reproduire sur la scène internationale ce que nous avons fait jusque-là. Nous voulons nous montrer sous notre meilleur jour et représenter dignement notre continent", annonce-t-il.

"Qui sait ce qui peut se passer sur un match ? On a déjà vu ce genre de choses lors d’une Coupe du Monde des Clubs ou d’un autre tournoi FIFA : il arrive que les petits renversent les gros. C'est pourquoi nous sommes impatients de tenter notre chance."

Quand on l’interroge sur les principes autour desquels il a bâti son équipe, Figueira s’anime soudain : "J’aime que mon équipe ait le ballon, afin de pouvoir attaquer et de créer le danger. Ma philosophie est basée sur un jeu de position et des joueurs à l’aise avec le ballon, qui s’efforcent d'imposer leur jeu".

"Le défi pour nous sera de rester fidèles à nos principes face à des équipes professionnelles et à des joueurs qui évoluent au plus haut niveau." Reste à savoir si les débutants néo-zélandais sauront faire aussi bien qu’Auckland City par le passé. Quoi qu’il en soit, les TeeDubs s'appliqueront à traduire la passion de Figueira en ambition sur le terrain.

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