mardi 19 mars 2019, 15:51

Le Rapport technique promet un avenir radieux au football féminin

Sur le terrain comme en dehors, la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA 2018 a établi un nouveau jalon pour le football féminin.

Organisée pour la première fois en Amérique du Sud, et plus précisément en Uruguay, la compétition a été marquée par la formidable ferveur ressentie dans les villes hôtes qu’étaient Colonia del Sacramento, Maldonado et Montevideo.

Tel que synthétisé dans le rapport le plus complet jamais produit par le Groupe d’étude technique de la FIFA pour une Coupe du Monde Féminine U-17, le tournoi a fourni une indication claire du travail et des investissements consentis par les 16 associations membres participantes dans le domaine du football féminin.

Si de nombreuses équipes ont pressé haut et adopté une approche audacieuse, leurs joueuses faisant preuve d’une aisance certaine en attaque, elles ont néanmoins éprouvé beaucoup de difficultés pour déjouer les défenses adverses, comme le prouve les 86 buts inscrits en 32 matches (soit une moyenne de 2,69 buts par match) - le total le plus faible pour une édition de cette compétition.

Curieusement, les championnes espagnoles ont été la seule équipe à ne pas marquer de but sur phase arrêtée, s’en remettant davantage à leur excellente utilisation des couloirs et à leur efficacité devant le but – un but tous les 2,3 tirs cadrés en moyenne contre 4,8 pour l’ensemble des autres équipes.

Tout au long de la compétition, des joueuses comme Eva Navarro et Salma Paralluelo, ou encore les Allemandes Shekiera Martinez et Gia Corley, ont incarné l’importance de disposer de grands talents individuels.

"La Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA en Uruguay a confirmé une évolution positive en termes d’entraînement", a déclaré Branimir Ujević, chef de projet du Groupe d’étude technique. "Les demi-finalistes se sont appuyées sur des blocs compacts, exploitant le talent individuel de certaines de leurs joueuses pour surprendre l’adversaire et ainsi faire la différence. Voir autant de joueuses capables d’improviser et de prendre l’initiative montre combien le développement a évolué, tant d’un point de vue physique que mental."

Patricia González, chef du Groupe d’étude technique, a expliqué quant à elle : "Compte tenu de ce que nous avons observé en Uruguay, nous pouvons dire que le football féminin a un bel avenir devant lui. Outre le talent individuel de certaines joueuses, nous avons vu des équipes prêtes à prendre des risques, notamment par l’adoption d’une attitude proactive dans tous les compartiments du jeu. C’est un signe très encourageant dans la mesure où cela augure qu’au moment de leur 20ème anniversaire, ces joueuses disposeront d’une grande confiance en elles et d’une excellente compréhension du jeu."