L'Argentine tranquille, le Portugal sur le fil

LE FILM DE LA JOURNÉE –Les noms des quatre équipes appelées à boucler la compétition sont désormais connus. Après la Russie et l'Iran, l'Argentine et le Portugal ont validé leur billet pour les demi-finales.

La présence des Argentins dans le dernier carré n'a jamais été remise en question, tant leur succès face aux Égyptiens est apparu comme une évidence. Cinq buteurs différents se sont chargés de propulser l'Albiceleste en demi-finale. L'Argentine reste la dernière sélection sud-américaine en lice, suite aux éliminations du Paraguay, du Brésil et de la Colombie aux tours précédents.

En revanche, le Portugal a dû s'employer pour venir à bout d'une courageuse formation azerbaïdjanaise. Forts de ce succès, les Ibères retrouveront prochainement les tenants de la Copa America à Cali pour une affiche qui sent la poudre. Djo, Joao Matos et Ricardinho ont tour à tour trouvé le chemin des filets côté portugais, mais les favoris ont été contraints de faire appel à toute leur expérience pour résister au retour des Azerbaïdjanais dans les dernières minutes.

Les résultatsArgentine 5:0 Égypte Azerbaïdjan 2:3 Portugal

Les moments-clés*Deux approches très différentes : Le choc entre l'Argentine et l'Égypte à Medellin ne s'est pas uniquement joué sur la forme du moment. Dès l'arrivée des deux équipes au Coliseo Ivan de Bedout, des différences ont sauté aux yeux. Les Argentins ont donné à leur vestiaire des allures de carnaval, où musique et bonne humeur étaient de rigueur. À l'inverse, les Égyptiens se sont discrètement échauffés sur le parquet, en écoutant les consignes de leur sélectionneur. Le contraste entre ces deux approches s'est retrouvé au coup d'envoi : l'Albiceleste a proposé un jeu ouvert et expressif auquel les Pharaons* ont opposé un style rigoureux et sobre. Le score final n'a fait que confirmer les tendances. À l'issue de la partie, les Argentins ont bruyamment fêté leur qualification.

Un moment inoubliable : Il est connu pour son sens du spectacle. Avec lui, le public s'attend toujours à vivre des émotions fortes. Certains viennent dans le seul but d'assister à l'un de ses coups de génie. Depuis la retraite de Falcao, Ricardinho est considéré comme le plus grand joueur de futsal en activité. Fidèle à sa réputation, il a veillé à ce que le Portugal se qualifie avec la manière. Profitant d'une frappe longue distance de Joao Matos, Ricardinho a fait admirer sa technique individuelle en déviant le ballon du talon hors de portée du gardien adverse. En voyant les images au ralenti sur les écrans du Coliseo el Pueblo, la foule n'a pu retenir un cri d'admiration. À lui seul, ce geste plein d'inspiration valait largement le prix du billet.

La stat 28 – Comme le nombre d'années cumulées depuis la dernière apparition du Portugal et de l'Argentine en demi-finale de la Coupe du Monde de Futsal. Les Européens n'avaient plus atteint ce stade de la compétition depuis leur troisième place en 2000. Quatre ans plus tard, l'Albiceleste échouait à son tour dans le dernier carré, face à l'Italie.

Entendu… "C'était important pour nous de marquer deux buts avant la mi-temps. Ça nous a permis de nous détendre un peu. Ces derniers temps, nous avions eu beaucoup de mal à marquer. C'était frustrant. En tant que sélectionneur, les défaites me causent plus de chagrin que les victoires ne m'apportent de satisfaction" -Diego Giustozzi, sélectionneur de l'Argentine

"Je n'ai pas été surpris par la physionomie du match. Ils sont très grands et très forts, alors que mes joueurs sont plus petits. Nous étions très fatigués après le match contre l'Italie, mais l'expérience accumulée ici nous sera très utile par la suite" - Hesham Saleh, sélectionneur de l'Égypte

"Nous avons affronté l'un des candidats au titre avec ses qualités individuelles et collectives. La rencontre a été très tactique mais nous avons été capables de leur poser des problèmes. Il nous a manqué un petit peu de réussite en bout de course" - *Militinho, sélectionneur de l’Azerbaïdjan.*

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"Nous n'avons jamais partagé les commentaires sur la pseudo faiblesse de l’Azerbaïdjan. Les Azéris ont encore montré leur organisation et la bonne vision de leur entraîneur. Heureusement, nous avons joué les uns pour les autres. Si je devais choisir un mot pour qualifier notre performance, cela serait 'ensemble'"*- Jorge Braz, sélectionneur du Portugal À venirMardi 27 septembre*

Demi-finale Iran-Russie (19h00, Medellin)

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