dimanche 30 mai 2021, 21:18

Beeche : "Le potentiel de 2023 est énorme"

  • Le P-DG de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ prendra ses fonctions le 14 juin

  • Dave Beeche a officié en tant que P-DG de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA™ en 2015

  • "Nous aurons besoin de partenaires pour proposer une compétition et une expérience de très haut niveau"

La FIFA a fait savoir le lundi 31 mai 2021 qu’elle avait choisi Dave Beeche pour occuper le poste de P-DG de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie/Nouvelle-Zélande 2023™.

FIFA.com a rencontré l'heureux élu avant sa prise de fonctions pour évoquer sa nomination, son expérience aux commandes de grands événements et les perspectives autour de la prochaine Coupe du Monde Féminine.

M. Beeche, vous allez devenir le P-DG de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie/Nouvelle-Zélande 2023™. De quelle façon envisagez-vous cette nouvelle mission ?

Je suis très honoré d’avoir été choisi et j’ai hâte d’entrer dans le vif du sujet. J’ai deux filles qui jouent au football. J’ai donc pu constater par moi-même l’influence positive que le football peut exercer sur les jeunes, notamment les adolescentes. J’ai également eu la chance d’exercer les fonctions de P-DG de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2015™ en Nouvelle-Zélande, qui avait connu un franc succès. Cette compétition a laissé un héritage durable et très intéressant pour le football néo-zélandais. Cinq ans plus tard, les gens parlent encore du tournoi, ils se remémorent avec bonheur la finale entre la Serbie et le Brésil à Auckland, le bruit, les couleurs et l’ambiance extraordinaire qui sont la marque du football international de haut niveau. Le sport féminin a le vent en poupe en ce moment, en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais aussi dans le reste du monde. C’est le moment idéal pour rejoindre le mouvement. Personnellement, je suis impatient d’apporter ma contribution au développement du sport féminin.

La Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2023™ représente une occasion en or de laisser un héritage durable pour le football féminin en Australie, en Nouvelle-Zélande et partout dans le monde. Comment envisagez-vous ce tournoi ?

Le football n’est peut-être pas le sport numéro un en Australie et en Nouvelle-Zélande à l’heure actuelle, contrairement à ce qu'on observe dans beaucoup d’autres pays. Dans ces conditions, l’organisation d’un tournoi de cette ampleur doit être vue comme une chance extraordinaire d’accélérer la croissance de la discipline. Les deux pays affichent un niveau de participation intéressant dans les catégories de jeunes, mais la Coupe du Monde Féminine 2023 doit aussi nous permettre d’initier de profonds changements dans beaucoup d’autres domaines, sur le terrain, en dehors et dans l’ensemble de la société. Le potentiel est énorme.

La Coupe du Monde Féminine 2023 représente en outre une plate-forme idéale pour mettre en avant une nouvelle génération de modèles, comme nous avons pu le voir en France. Les Matildas ne manquent pas de talent et elles feront certainement partie des candidates au titre. La Nouvelle-Zélande va également accueillir une nouvelle génération de joueuses en 2023, dont certaines sont montées sur la troisième marche du podium de la Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA en 2018. En tant qu’organisateur, je suis ravi de travailler de nouveau avec la FIFA et de contribuer à offrir la plus belle des vitrines à toutes ces footballeuses de talent. Nous allons tout faire pour offrir aux supporters d’Australie, de Nouvelle-Zélande et de partout un tournoi exceptionnel.

C n’est pas la première fois que vous officiez en tant que P-DG d’un tournoi FIFA. Quelles leçons avez-vous tirées de votre expérience en 2015 et quels postes avez-vous occupés dans le sport, le tourisme et l’organisation d’autres grands événements ?

Pour que la réussite soit au rendez-vous, il faut des partenaires solides. Il est donc nécessaire de nouer des accords avec les gouvernements, les villes hôtes, les associations membres. Ce sera la clé du succès. Ensuite, nous devons faire le nécessaire pour proposer la meilleure expérience possible aux athlètes, aux supporters et à toutes les personnes qui assisteront aux matches dans les stades ou qui suivront les retransmissions. Si nous sommes en mesure d’y parvenir et que nous laissons un héritage qui marquera durablement les audiences et les acteurs, alors nous aurons rempli notre mission. À titre personnel, je m’appuierai sur mon vécu d’organisateur de la Coupe du Monde U-20, ainsi que sur mes cinq années en tant que P-DG d’Ironman Oceania, un événement trans-tasmanien. Cette dernière expérience me sera particulièrement utile puisque nous allons travailler avec deux pays hôtes. Nous pourrons ainsi faire en sorte de proposer aux joueuses comme aux fans un produit cohérent.

Ce tournoi est la première Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ organisée conjointement par deux pays, la première édition à 32 équipes, le premier tournoi organisé par deux confédérations, dans neuf villes hôtes et dix stades en Australie et en Nouvelle-Zélande, ce qui constitue un record. Que pouvons-nous attendre des supporters, des villes hôtes et des pays organisateurs ?

Dans les deux pays, l’enthousiasme et l’implication sont déjà à leur paroxysme. C’est le moment idéal pour organiser ce tournoi en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le sport féminin bénéficie d’une adhésion et d’une dynamique phénoménales dans cette région du monde. Je crois que le public est prêt à s’investir. Il n’a qu’une envie : découvrir et encourager les formidables talents qui vont se produire sur ses terres. Les supporters peuvent s’attendre à vivre des matches fabuleux, animés par des actrices hors du commun. Dans les stades, l’ambiance sera magique. Les équipes et les joueuses peuvent compter sur un accueil mémorable, grâce au sens de l’hospitalité à la gentillesse qui ont fait la renommée de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Parallèlement, nous leur promettons une compétition sûre et gérée avec le plus grand professionnalisme.