De notre reporter d’équipe avec l’Australie, Pete Smith

À première vue, tout oppose la Norvège et l’Australie. Pourtant, les deux pays partagent une histoire commune en football féminin. Australiennes et Norvégiennes se préparent à écrire un nouveau chapitre de ce long récit à l’occasion du huitième de finale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, France 2019™ qui aura lieu samedi, à Nice.

Par une curieuse coïncidence, sept internationales australiennes ont joué en Norvège. Plus incroyable encore, les deux équipes ont un lien... de parenté ! En effet, Karly Roestbakken, jeune Matilda de 18 ans, doit son patronyme à son père Jack, lui-même originaire de Norvège et ancien pensionnaire de deuxième division.

Le duel programmé ce samedi sur la Côte d’Azur marquera la troisième confrontation entre ces deux nations en quatre éditions de l’épreuve suprême version dames. Les Madildas avaient sorti les Gresshoppene en 2011, causant la seule élimination des championnes du monde en phase de groupes.

Quatre ans plus tôt en RP Chine, Lisa De Vanna (seule joueuse encore active côté australien) avait signé le but qui avait permis à son équipe d’arracher le point du nul (1-1) au premier tour. L’Australie a remporté la seule autre rencontre de ce siècle en s’imposant 4-3 en Coupe de l’Algarve 2018.

Néanmoins, les liens semblent plus prononcés côté australien que norvégien. Tameka Yallop, la milieu de terrain des Matildas, joue depuis quelques années à Klepp. Chloe Logarzo, Ellie Carpenter et Emily Gielnik figurent quant à elles parmi les anciennes pensionnaires australiennes en Norvège.

La jeune latérale australienne Roestbakken sera sans doute la joueuse la plus émue au moment d’entamer la rencontre. Il y a encore deux semaines, elle participait au stage d’intersaison à Sydney, en plein hiver austral. Appelée en remplacement de Laura Alleway, blessée, elle s’est retrouvée propulsée en équipe nationale pratiquement du jour au lendemain et se prépare maintenant à affronter le pays de ses ancêtres.

Son père a rejoint la France en urgence, même si l’intéressée assure qu’il n’aura aucun état d’âme au moment de choisir son camp.

"Je sais qu’il est fou de joie à l’idée de me voir porter ce maillot sur le terrain. Ça représente énormément de choses pour lui... et pour moi. Ce sera un moment très particulier. Ma famille est norvégienne, mais tous mes proches porteront les couleurs de l’Australie samedi prochain."

Les fans qui désirent assister à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2019 peuvent toujours acheter des billets via www.fifa.com/tickets/​, ainsi qu’aux guichets situés dans les stades des matches étant toujours accessibles au grand public.