vendredi 28 décembre 2018, 00:04

Arnold met l’expérience dans la balance

  • Le nouveau sélectionneur australien Graham Arnold s’est entretenu avec FIFA.com avant la Coupe d’Asie de l’AFC

  • Les Socceroos se préparent à défendre leur titre aux Émirats Arabes Unis

  • "Nous allons donner une chance à nos jeunes espoirs de montrer ce qu’ils peuvent faire"

Championne d’Asie en titre, l’Australie aborde la prochaine Coupe d’Asie de l’AFC avec un nouveau sélectionneur et un effectif rajeuni. Graham Arnold, qui a débuté son second mandat à la tête de l’équipe nationale au lendemain de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018™, ne manque toutefois pas d'expérience. En effet, l'intérim assuré précédemment lui avait notamment permis de disputer la Coupe d’Asie 2007.

Ancien international australien dans les années 80 et 90, Arnold a fait ses classes en tant que sélectionneur adjoint. Au cours de ce long apprentissage, qui lui a valu de côtoyer entre autres Guus Hiddink, il a participé à l’épreuve suprême à deux reprises, en 2008 et 2010. Depuis, il s’est forgé un palmarès impressionnant en A-League australienne. Titré à plusieurs reprises avec les Central Coast Mariners et le Sydney FC, il milite en faveur d’un jeu rapide et moderne.

La prochaine édition de la Coupe d’Asie propose un plateau élargi à 24 équipes. Pour l’occasion, l’Australie présente un visage bien différent de celui affiché lors de la conquête de sa première couronne continentale, il y a quatre ans. Les départs en retraite de Tim Cahill et Mile Jedinak y sont évidemment pour beaucoup. À eux deux, ces vétérans représentent au total 40%t des buts de l’Australie sur les quatre dernières années.

Interrogé par FIFA.com, Arnold évoque les ambitions de son équipe, sa philosophie, sa façon de gérer une période de transition et ses objectifs en Coupe d’Asie.

Graham, en tant qu’ancien international, que représente à vos yeux le poste de sélectionneur ? C’est un grand honneur. Enfant, je suis passé par les différentes équipes de jeunes et j’ai toujours eu le rêve de représenter un jour mon pays. Je pense qu’il n’y a pas de plus belle reconnaissance pour un footballeur. Après 18 ans passés sur les bancs de touche, j’entraîne aujourd’hui l’équipe de mon pays. Ça compte énormément pour moi. J’en suis très fier.

En 2007, vous avez occupé ce poste en tant qu’intérimaire. Avez-vous beaucoup changé depuis cette époque ? Je crois qu’on peut comparer ça à l’évolution que connaît un footballeur entre sept et dix-huit ans. Évidemment, j’ai appris beaucoup de choses au cours de cette période. J’ai tiré les leçons de mes erreurs, j’ai vieilli, j’ai pris de l’expérience. Il n’y a pratiquement pas de points de comparaison.

Jugez-vous important que les footballeurs d’aujourd'hui continuent à s'identifier aux valeurs et à l’histoire qui accompagnent le maillot des Socceroos ? C’est essentiel. Parfois, il est nécessaire de leur rappeler qu’ils ont beaucoup de chance. Chaque fois qu’ils enfilent ce maillot, ils deviennent les idoles de tous les supporters australiens. Il n’y a rien de plus magnifique. Dans sa carrière, on peut connaître plus d’une dizaine de clubs différents, mais on n’a qu’un seul pays. C’est la raison pour laquelle chaque rassemblement est unique.

L’Australie a enregistré les départs de quelques figures emblématiques. De quel socle disposez-vous pour entamer le prochain cycle jusqu’à la Coupe du Monde ? Malheureusement, tout le monde finit par raccrocher les crampons un jour ou l’autre. Mile Jedinak et Timmy Cahill ont rendu d’immenses services aux Socceroos pendant très longtemps. Ils tenaient un rôle essentiel, mais personne n’est irremplaçable. Tout le monde a ses forces et ses atouts. Nous avons de jeunes joueurs talentueux qui commencent à monter en puissance. Ils vont avoir l’occasion de nous montrer ce qu’ils valent.

Votre statut de tenant du titre est-il une source de pression supplémentaire ? Non. Si nous avions gagné la Coupe d’Asie l’année dernière, ma réponse aurait peut-être été différente, mais beaucoup de choses peuvent se passer en quatre ans. Durant cette période, nous avons participé à une Coupe du Monde en compagnie d’autres sélections asiatiques. Nos rivaux ont gagné des matches, nous non. L’essentiel au moment d’aborder la Coupe d’Asie, c’est de donner le meilleur de soi-même.

Quelles sont les défis propres à cette Coupe d’Asie au Moyen-Orient ? Le fait de jouer dans cette région est plutôt un avantage car il y fait moins humide qu’en Extrême Orient en début d’année. A cette période, les conditions de jeu seront idéales aux Émirats Arabes Unis. Nous allons trouver des terrains en parfait état, ce qui devrait faciliter notre acclimatation.