Lorsque le sélectionneur jordanien Adnan Hamad annonce la composition de son groupe pour la Coupe arabe de la FIFA, Qatar 2021™ le 26 novembre, Mohammad Abu Zraiq ne fait pas partie des joueurs convoqués. Pourtant, il était bien présent ce 7 décembre pour affronter la Palestine lors de la troisième et dernière journée de la phase de groupes. Rappelé quelques jours plus tôt pour remplacer Anas Al-Awadat, testé positif au Covid-19, Abu Zraiq a fait une première apparition en tant que remplaçant face au Maroc. Quelques jours plus tard, il a pleinement justifié sa convocation grâce à sa performance face à la Palestine, battue 5-1. "C’est le destin. Je ne faisais pas partie du groupe au départ, mais je suis resté en contact avec mes coéquipiers. Je les ai toujours encouragés", assure au micro de FIFA.com celui qui a été désigné Homme du Match. "Dès que j’ai posé le pied à Doha, je n’ai eu qu’une idée en tête : tout faire pour aider mon équipe". Mission accomplie pour le joueur de 24 ans, sacré champion de Jordanie le mois dernier avec Al-Ramtha, qui s'apprête désormais à disputer les quarts de finale de la Coupe Arabe.

Contre la Palestine, celui que ses coéquipiers surnomment Sharara ("Étincelle" en arabe) met justement le feu aux poudres dès la huitième minute. En pleine course, il élimine tour à tour quatre joueurs palestiniens avant d’être déséquilibré dans la surface de réparation. Baha Suleiman convertit le penalty, donnant l’avantage à Al Nashama. Dans les minutes qui suivent, Abu Zraiq continue de faire apprécier son sens du dribble, mais aussi sa qualité de passe et de frappe. Il faut une intervention spectaculaire d’Amr Kaddura pour l’empêcher de doubler la mise sur une frappe longue distance en début de seconde période. "C’était un match important. J’étais concentré sur mon objectif, à savoir aider mes coéquipiers. Nous avons gagné ensemble et avec la manière", commente-t-il après la victoire, synonyme de qualification.

Abu Zraiq se passionne très jeune pour le football. Son tempérament hyperactif et malicieux lui vaut d’être surnommé Sharara par son oncle. Ce surnom l’accompagne tout au long d'une carrière qui l’a déjà mené à Bahreïn, en Arabie Saoudite et au Qatar. "Au début, le football était surtout un loisir. Mais depuis que je suis devenu professionnel, c’est aussi mon métier, ce qui implique de veiller à de nombreux détails", explique Mohammed, qui bénéficie également de l'appui de son frère Youssef.

"Son soutien est précieux. Il s’occupe bien de moi et il m’encourage à toujours essayer de progresser. Si je suis ici aujourd’hui pour aider la Jordanie, c’est grâce à lui", estime Abu Zraiq avant d'affronter le Qatar en quart de finale. Une nouvelle occasion pour Sharara de briller de mille feux.